Venise, O Sole Mio

Venise, O Sole Mio

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Nous sommes ce matin en direction de Venise. Le lever se fait toujours assez tôt, mais on ne décolle jamais sans un bon déjeuner pour tous, ainsi qu’un bref planning de la journée. À l’occasion, plusieurs routes nous sont proposées : des passes, des cols, des passages plus rapides. En Europe, on ne calcule pas les kilomètres que l’on doit parcourir de la même manière qu’ailleurs. Ici, 300 kilomètres peuvent sembler une très petite balade. Là-bas, il vous en prendra une journée bien remplie pour les faire. Pourquoi? Des tonnes d’arrêts café, d’arrêts magasinage, d’arrêts photo… Pas de panique, je n’ai pas nommé pour qui on les faisait. Moi, assise derrière, je suis déjà en mode qu’est-ce que je vais bien leur raconter. On ne sait plus où donner de la tête; cependant, je sais où je veux que mon pilote ait la sienne! Les odeurs sont enivrantes, les paysages époustouflants, les routes excitantes et à l’approche d’agglomérations, elles deviennent stressantes. Vous imaginez pour les leaders de faire en sorte de garder ensemble le groupe (15 motos). On devient rapidement plus audacieux, ici, sur les routes.

Venise, O Sole Mio

Fiou! On arrive plus tôt que prévu à notre hôtel. On aura donc un peu de temps pour relaxer avant le souper. Déjà, les discussions partent dans tous les sens, à savoir qui fait quoi demain. Bah, qu’est-ce qu’il y a demain? VENISE! Pour d’autres, ce sera Murano et les fabriques de verre soufflé (il y a une maniaque de verre parmi nous). 

Je me souviens, à mon retour au travail, en discutant de mon voyage avec une collègue, elle me demande candidement : « Le vrai Venise? » Moi aussi, j’avoue que d’être là, à la veille de sa découverte, ça me laisse perplexe. Bon, je me pincerai à sa vue demain matin.

Nous sommes donc partis très tôt le matin afin d’éviter la cohue des visiteurs. Qui a eu l’idée parmi nous? Heureuse idée. Pas question de prendre la moto pour se rendre à proximité de Venise; c’est via le transport en commun qu’on s’y rend. Alors que Venise commence à peine à se réveiller, on est déjà ébahis après le passage du premier pont qui nous accueille sur le sol vénitien. On n’avait rien vu encore. La balade commence à la recherche d’une petite terrasse pour déjeuner. Petite affiche « Déjeuner américain », et presque seul ouvert, nous l’avions dans la mire. Ne sachant trop où toutes ces petites ruelles allaient nous mener, premier arrêt : le lunch. 

On décide d’y aller à l’aveugle et je ne vous mens pas, dans mon cas, j’ai vu tous les attraits enviés et on ne s’est pas perdus. À vrai dire, on suit la masse et disons que ça aide. Étant arrivés assez tôt, cela va nous permettre de voir comment la ville, faute de carrossable, gère son économie. Tout se fait par bateau dans tous ses canaux où les cargaisons de denrées arrivent sur les quais et où chaque restaurateur, pour ne nommer qu’eux, y vient pour s’approvisionner pour la journée. C’est aussi ainsi, en contrepartie, qu’on fait pour la cueillette des ordures. On y croisera les travailleurs de la place qui doivent, avec des brouettes rudimentaires et chargées, transporter tout le matériel requis pour leurs besoins : hommes de la construction, facteurs, porteurs pour les hôtels, etc. Venise n’a plus de secrets pour eux après une balade dans ses labyrinthes de ruelles et ponts, ainsi qu’à travers les visiteurs qu’ils réussissent à contourner poliment pour arriver à leur destination et livrer la marchandise.

On décide de tenter le coup pour la balade en gondole, soit dit en passant plus pour la rigolade que pour le romantisme. Six dans une gondole, vos chances d’être assis avec votre douce moitié sont divisées par trois. Alors, faites un clin d’œil à votre préféré pour la balade. Pourquoi? Il vous installe au poids, car le moindre mouvement brusque avec les caméras fait valser la gondole. Une eau dans laquelle vous ne voulez pas tomber. Revenons à mon gondolier : charmeur italien, c’est les filles qui ont choisi le Monsieur avec tour en français s’il vous plaît. Troisième génération de gondolier dans sa famille, on lui a demandé de chanter. Il a éclaté de rire en disant que si on voulait le faire, c’était correct, mais qu’il ne nous accompagnerait pas. Simon a tenté quelques mots, mais avec mes jolis yeux, il a vite compris qu’il avait intérêt à se taire rapidement. À chaque tournant, il nous gratifiait d’un sifflement strident pour aviser les autres embarcations qu’il était là, de lui céder le passage. Il y a une loi non écrite qui donne priorité aux gondoles; c’est quand même un attrait touristique avec de gros revenus pour Venise. Ensuite, il revenait à nous pour nous faire l’éloge de ses bâtiments, au fil des canaux, comme le pont de Riolta, le palais de marbre et autres. Il nous a aussi raconté certaines histoires à propos de gens célèbres qui ont fait des passages remarqués ici en passant devant certains hôtels, Giacomo Casanova et, plus près de nous, Angelina Jolie et Brad Pitt. C’est tout autour des principaux attraits que notre ami nous ramène doucement sur le quai, le reste de la balade se faisant à pied, vous l’aurez bien compris.

Deuxième arrêt : La Piaza San Marco, d’ailleurs la seule piaza de la ville. Grandiose, majestueuse lorsqu’on franchit l’arche qui nous fait entrer sur San Marco, on fait sans cesse des 360 degrés… Endroit meublé par des palaces, des restos, des musées et une basilique. Toute la journée, on a cherché le palais des doges et c’est chez moi, avec mes photos, que j’ai réalisé qu’on a passé devant à plusieurs reprises sans s’en préoccuper. Il est près de midi; on prend donc place sur une jolie terrasse avec vue sur la place San Marco et le temps d’être servis, on a vu la place se remplir de monde dans le temps de le dire. On avait déjà une bonne avance sur tous ces touristes. Avant de partir, notre serveur nous a offert un verre de limoncello et c’est sur ce petit goût de lime que l’on a repris notre marche sur Venise. Quelqu’un a vu les doges? Pas encore. Ils étaient sur notre droite, à ce moment précis, mais il y a tellement de choses à regarder, qu’on s’y perd et hop, retour dans les ruelles.

Chaque pâté de maisons est un îlot : la cité en compte 117 et 400 ponts. Ce fut un travail de longue haleine pour l’assainissement sur marécage, de remblayage et de canalisation. Venise a été bâtie sur des pieux. Combien? Les gens ici nous disaient des millions, voire même des milliards. Bon, dans ma tête, je me dis : « Bien oui, bien oui. Les touristes canadiens, on va leur dire n’importe quoi et ça va passer. En lisant sur le sujet, je vois 100 000 pieux dans le sol vaseux pour la seule basilique de La Salute. Alors, 117 pâtés de maison, palais et basilique le long du grand canal, on en dénombre 200, ceci sur le même sol… Vous imaginez? Avant que toutes ces beautés ne s’enfoncent dans la vase, faites-en une réalité et allez-y, c’est vraiment beau! 

Pour en savoir plus sur les méga rides, venez nous voir sur motoclubquebec.com ou encore Megaride.ca.

Max voit encore plus grand pour 2016 : plusieurs voyages de prévus, certains déjà presque complets. Dépêchez-vous avant qu’il ne soit trop tard!

Les aventuriers:

Massimiliano & Martine- Sylvain & Josée- Gilles- Robert- Gaétan & Renée- Benoit & Anne- Christian & Diane- René & Ginette- Simon & Lynda- Richard & Monique- Denis & Nicole- Alain & Lucie- Alain & Jacinthe- Claude & Francine- Gérald & Diane. 

Assurez-vous d’être compatible avec ce genre de conduite. Ceci est une aventure sur moto de grand tourisme et ça n’a rien d’ordinaire.

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