Rencontre Avec Dany Flynn

Rencontre avec Dany Flynn

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Dans cette nouvelle chronique, je vous présente des entrevues avec des « bikers » et des « bikeuses » du Québec qui nous inspirent ou qui nous ont inspirés… D’une rencontre à l’autre, chacun d’eux donnera au suivant en choisissant un autre passionné qui les a fait rêver.

En 2010, ma rencontre avec Dany Flynn a été marquante. Tout d’abord, on me le présente comme « le dinosaure », un vieux de la vieille ayant parcouru des centaines de milliers de  kilomètres à travers le continent. Depuis plus de 45 ans maintenant, les anecdotes et les souvenirs s’accumulent et lui permettent toujours de rêver. À travers ses histoires, dans ses yeux bleus comme le ciel, je vois paysages, passion et émotions. Il est l’homme qui en a beaucoup à raconter, celui qui a ouvert les chemins bien avant moi! Indirectement, c’est grâce à lui que mon amour pour l’Ouest américain et pour le Wyoming  est né. Avec mon complice de l’époque, j’allais, moi aussi, vivre le Far West sur deux roues dans un paysage cinématographique, en suivant les traces de Dany Flynn….

Zabel : Dany, depuis quand vas-tu explorer l’ouest du continent et quel a été ton voyage le plus mémorable?

Dany : En 1996, je vais à Sturgis, Dakota du Sud, pour le Bike Week. Très mauvaise expérience… Un voyage de pluie, de pluie et de pluie avec 15 degrés, …en camping… Mais ça ne m’a pas découragé d’y retourner à chaque année depuis. J’aime bien voyager avant le Bike Week pour finir en m’arrêtant une semaine à Sturgis, c’est ça les vacances! Mais le voyage le plus marquant a certainement été mon expédition au Yukon et en Alaska en l’an 2000. C’était l’Aventure!! J’avais acheté le livre « Alaska by motorcycle » pour prendre des informations. On est parti cinq semaines et demie, deux couples en Harley avec des remorques. Sur mon FLH ’95, on a traversé le continent vers l’ouest, en direction du Yukon et de l’Alaska.

Zabel : Mais Dany, lors de longs et lointains voyages en moto, il arrive assurément des imprévus? Comment ça s’est passé? Les routes en Alaska sont-elles asphaltées?

Dany : Une partie de la route est pavée et une autre, non. De l’asphalte brossé qui magane les motos. On n’a pas croisé beaucoup de Harley. Tu sais, l’Alaska, c’est loin, très loin… Aux USA, dans chaque état, t’es à moins de deux heures des services, mais là-bas, t’es à deux heures de… rien!! T’es perdu, tu ne veux pas briser. Dans « Alaska by motorcycle », l’auteur nous prévient de tout ce qui peut nous arriver,  «  ne riez pas! » qu’il disait! Et puis, tout est arrivé! Le starter de Germain qui lâche! On a réussi à se rendre à Whitehorse chez le concessionnaire, un vendredi si je me souviens bien… On laisse la moto là, puis on va au motel, sans leur dire où on allait coucher parce qu’on avait dans l’idée de revenir le lendemain matin… Surprise! À 10h00 le soir, ça cogne à la porte : le boss du concessionnaire qui nous a trouvé pour nous annoncer que tout sera ok le lendemain… Il allait démonter le starter sur une moto neuve pour le mettre sur celle de Germain en facturant seulement le temps! Méchant bon service! Quelques jours après, c’est mon embrayage qui me lâche… après en avoir baver solidement, on se rend à Anchorage pour la réparation… On en profite pour faire les changements d’huile et de pneus… Ils font venir les pièces par avion. 900$ US! Dans ce temps-là, le taux de change était à 50%. 

Zabel : Parle-moi des villes, des endroits à voir et des routes. Des anecdotes ?

Dany : Watson Lake Sign Post Forest, à la frontière sud du Yukon, faut voir ça! À l’époque, c’était un chercheur d’or qui s’ennuyait de sa famille qui y avait installé une pancarte de sa ville et depuis ce temps là, plein de gens ont ajouté leur pancarte. Anchorage, c’est une belle ville, mais la plus belle place reste le sommet d’une montagne au Yukon. Haines, en Alaska, c’est aussi une belle petite ville. On a pris le bateau de Haines (95 Harley dans cette ville et seulement 60 km de route!) Je rencontre un tatoueur grec et me fais tatouer « Ride forever » écrit en grec sur mon bras droit… 36 heures de bateau et quatre arrêts. On était en stand-by, ce qui veut dire qu’on pouvait nous débarquer n’importe où si d’autres passagers avaient réservé leur place. Le coût à l’époque : 450$ US par moto, mais on sauvait 2000 km. Une fois à Prince Rupert, on est allé vers le sud et puis on s’est arrêté pour faire du camping au Liard River Hot Springs Provincial Park, sur la 97 (Alaska Highway) au mile 496.5, en Colombie-Britannique. Il y a des bains thermiques naturels à différentes températures. Germain est allé dans le plus chaud, pas moi… Réservation avant 6h00 pm pour le camping, sinon…pas de place pour coucher. Puis Prince Georges, Kamloops… et on a traversé l’état de Washington, l’Idaho et le Montana, en passant par la petite ville western de Ennis. On est aussi allé à Yellowstone et à Mammoth Spring pour finir à Sturgis.

Zabel : Merci, Dany, d’avoir partagé ce voyage avec les lecteurs de Custom Tour! Je te souhaite la santé pour pouvoir continuer de vivre cette liberté… Ride forever

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