Le saint patron des motocyclistes, vous connaissez?

Le saint patron des motocyclistes, vous connaissez

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Partis de La Ciotat (France) ce matin, on prépare notre entrée en Italie. C’est vers Bobbio (Italie) que nos montures nous amènent. Encore une fois, on nous réservera des paysages comme seul le Vieux Continent sait le faire, ainsi que des routes étroites et sinueuses que l’on commence à connaître. Est-ce qu’on s’y habitue deux semaines par année? Je ne crois pas. On doit beaucoup aimer les sensations fortes pour y revenir depuis maintenant cinq ans. Ou bien c’est la gang qui nous y ramène. Ou un amalgame de tout.

Il est très difficile de dire autre chose que « médiéval » en Europe, voilà ce qu’est Bobbio. Village situé dans la vallée de Trebbia, on y découvrira sur 6 kilomètres un monastère datant de l’an 614. Riche passé de culture et d’art antique, il est niché au pied du mont Penice (1460 m) – on y reviendra plus tard à ce fameux mont. Son monastère engendrera plusieurs histoires. La plus connue pour nous sera saint Colomban, moine irlandais.

Max nous avait parlé de Bobbio pendant les longs mois d’hiver et on avait tous bien hâte de voir de quoi il en retournait. À l’approche du village, on ne manque pas de faire tourner les têtes des villageois : 15 motos chargées à bloc qui arrivent en même temps, c’est tout de même quelque chose. Nous aussi, ils nous font tourner la tête dans tous les sens, une architecture semblable, il ne pourrait en être autrement. Après un bon repas servi dans le jardin de l’hôtel, on a tous besoin d’une balade pour faire descendre toutes ses pâtes et saucissons. On se dirige donc au cœur du village. En arrivant sur la piazza, la nuit est déjà tombée, mais l’éclairage brillamment installé nous fera voir toutes ses beautés antiques d’un tout autre œil. Je me lance à l’assaut d’un angle pour une bonne photo. Je m’approche doucement d’un petit bistro où quelques amis s’affairaient à quitter les lieux pour entrer chez eux, j’imagine. L’un d’eux s’approche de moi en me disant, en italien, je ne sais quoi. Je leur fais signe que je ne comprends pas. Parmi eux, l’un parlait anglais. La discussion reprend pour me dire qu’un des hommes est propriétaire du bâtiment et que je devais payer pour les photos. Il a eu droit à un « pfffff », la fille est assez dure à intimider. Peut-être parce que je savais que ma gang n’était pas très loin, ou que dans leur langage corporel, je voyais bien l’air tannant. Max avait vu la discussion s’ouvrir. Il avait donc pris l’initiative de venir voir si j’avais besoin d’un traducteur. Les deux groupes ne faisaient plus qu’un maintenant. Est-ce notre accent bizarre qui les a attirés vers nous ? Sûrement. Comme je ne suis pas la seule à avoir le dialogue facile (Benito) et bien d’autres aussi, les fous rires avec eux auront bientôt écho sur tous ses murs antiques. Je pense qu’il est assez dur de rester sérieux avec nous. Sérieux oui, mais pas trop longtemps. Toutes les journées sont bien remplies. Il faut donc parfois mettre un terme à un bon moment pour une bonne pause afin de recharger nos batteries personnelles. On ne sait jamais d’avance ce que la route nous réservera le lendemain. Quoiqu’on en a une bonne idée.

Tout en bas du monastère, le pont Gobbo, long de 273 mètres, 11 arches irrégulières de diverses hauteurs, que le fleuve Trebbia va malmener au fil des siècles. Chaque fois, il sera reconstruit patiemment, étant le seul passage d’une rive à l’autre. Aujourd’hui, seuls les piétons et les cyclistes auront l’opportunité de s’y promener. Une petite balade que vous ne devez pas rater… et dire qu’on a failli passer à côté. Trop tard la première fois, on avait choisi le dodo. Lors de notre deuxième passage à Bobbio pour notre retour en sol français, on était plusieurs à ne pas vouloir manquer cette occasion. C’était magnifique, encore un autre beau souvenir.

Ce matin, on se dirige vers le mont Penice. On se doit d’aller voir notre saint patron. Les routes montent en pente douce entre les habitations; puis en pente plus raide jusqu’au col Penice dans les Alpini ligures. Max se fait un devoir de nous raconter l’histoire du monument ici érigé. Le moine irlandais saint Colomban, qui quitta son pays pour venir jusqu’ici en pèlerinage et bâtir le monastère, n’avait pas de moto pour grimper en haut, lui, donc il avait été élevé au titre de grand voyageur et nommé officiellement par le pape Benoit XVI. Le saint patron des motocyclistes du monde entier. Ce sont les motards (Federazione Motociclistica Italiana), par leurs dons, qui ont financé ce havre de recueillement (statue). Pour ceux que cela intéresse, la bénédiction des motards de 2016 aura lieu le 26 juin. Ce sera la quatrième édition à Camaret-sur-Mer. J’avoue c’est un peu loin, mais il y a peut-être une mégaride qui sera là à cette date, qui sait? Avec Max, rien d’impossible. OK! Les mesdames, tout le monde à son rouge à lèvres, les tits kids Kodak sont inspirés. On aime ça ces affaires-là. Un saint juste pour nous. On achète!

Ce mont aura été longtemps témoin de plusieurs courses. Motards, cyclistes et encore plus loin Enzo Ferrari qui, le 14 juin 1931, il y a de cela 84 ans, gagna sa dernière course en tant que pilote. Il conduisait alors une Alfa Romeo 8C 2300. De nos jours, les motards y viennent pour bénir leur saison de moto et d’autres pour l’entraînement (cyclistes). Il y a tout de même, par temps clair, un paysage époustouflant où l’on peut y apercevoir le mont Blanc. 

Ça y est, nous sommes déjà de retour en sol français où d’autres aventures tout aussi enivrantes nous attendent.

Je ne peux pas passer à côté de remerciements bien mérités. Max et Martine, votre amitié nous tient à cœur. Et tous les mégarideurs : un gros câlin! Toute cette aventure ne saurait être la même sans vous.

P.-S. Assurez-vous d’être compatible avec ce genre de conduite. Ceci est une aventure moto de grand tourisme et ça n’a rien d’ordinaire. Vous en reviendrez meilleur pilote et meilleur copilote ou encore avec de meilleures cordes vocales. Hihi!

Pour en savoir plus sur les mégarides, c’est simple : cherchez l’onglet à cet effet. Plusieurs vidéos et photos pour vous et pour nous, que de bons souvenirs.

motoclubquebec.com

megaride.ca

C’est tout pour le moment. Allez, Ciao! (Je suis presque italienne maintenant, vous avez vu?)

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