H.O.G. Laurentides dans les Îles des Caraïbes!

H.O.G. Laurentides dans les Îles des Caraïbes

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Tous les voyages commencent par une idée, par une semence qu’on arrose avec l’enthousiasme et la passion d’explorer. L’idée d’une croisière dans les Caraïbes avec nos propres motos – oui, nos propres motos – m’est venue à l’esprit quand j’ai vu une vidéo où des motos débarquaient d’un navire à Saint-Martin. Alors, la semence plantée, je me suis mise à m’informer sur la logistique requise pour un tel voyage en groupe. Après un an et demi de planification, je suis partie à l’aventure avec neuf de mes co-membres du chapitre H.O.G. Laurentides, dont six femmes et quatre hommes.

Nous sommes partis de chez moi un lundi matin, lorsque toutes les motos étaient déjà en route pour le port de Cape Liberty (New Jersey), où nous allions les rejoindre le lendemain matin. En arrivant au port mardi matin, dix minutes après notre rendez-vous, nous avons trouvé nos huit motos abandonnées, seules dans un coin et couvertes de deux pouces de neige! Cette belle tempête de neige avait bien fait sa « job » en retardant tout  SAUF  le départ de la croisière. Yahoo! Nous partions pour le Sud vers 16 h 00.

Euphoriques, nous avons rencontré les autres « bikers » au  party cocktail  donné par notre hôte, Steve Wallach d’ETA Motorcycle Cruises. La croisière regroupait des motocyclistes en provenance du Québec, de l’Ontario, de Cuba, de la Pennsylvanie, de la Virginie, du Connecticut, et de New York (47 personnes sur 30 motos et un « trike »). Sur les 30 motos, combien pensez-vous appartenaient à des femmes? Les femmes roulant en solo occupaient au moins le tiers de la gang! Et la moitié d’entre elles étaient québécoises.  

H.O.G. Laurentides dans les Îles des Caraïbes

Mercredi aurait dû être une journée de repos, de plaisir et d’exploration du navire. Pour le jeudi, une journée de plage à Labadie était à l’horaire. Cependant, le destin nous a lancé un crochet. À cause d’une épidémie de gastro-entérite sur l’Explorer of the Seas, le capitaine a dû diriger son navire directement à Porto Rico. Ça nous a fait « ch*** » haha. Donc, nous avons manqué notre journée de plage ainsi que notre premier port. Quel bonheur pour nous! Eh oui, je suis vraiment sérieuse. Au lieu d’être à Porto Rico de 14 h 00 à 16 h 00, nous y avons passé la journée! 

Nous avons débarqué les motos sous une petite pluie ensoleillée le samedi matin. Mon rêve de conduire ma propre moto sur l’île où j’allais depuis l’âge de neuf ans se réalisait enfin. Quel bonheur! Non seulement le fait même d’être sur cette île était merveilleux, mais le comble était que j’allais visiter tous les endroits (ou presque) que je voulais voir! C’était le paradis sur terre. Nous sommes partis vers la Condado, la partie plage de la ville de San Juan. Nous avons ensuite continué vers Piñones, nommé ainsi pour ses pins tropicaux. Ceux-ci trônaient d’ailleurs majestueusement au bord de la route, à notre droite, et la mer chatoyait sous les rayons du soleil à notre gauche. Nous sommes passés par plusieurs casse-croûtes typiquement portoricain et l’odeur des barbecues qui boucanaient ainsi que les arômes culinaires de leur culture titillaient nos narines.

Après une petite pause pipi, nous nous sommes dirigés vers El Yunque, une forêt tropicale. Quel temps fait-il dans ce type de forêt (en anglais : « rain forest »)? Bien sûr, il pleut. Notre hôte, Steve, a décidé de nous arrêter dans le stationnement à l’entrée de la forêt, car il croyait qu’il serait plus sage de ne pas emprunter les routes de la montagne. Notre compagnon portoricain nous a fait attendre jusqu’à ce que la pluie passe et puis, en avant, nous montions. YOUPI! Imaginez rouler dans un endroit où vous voyez de grosses plantes que vous avez de la difficulté à faire pousser ici. Observer des feuilles aussi grosses que des fenêtres de maison est définitivement quelque chose à faire! Sous la pluie battante, nous avons eu la chance d’arrêter et de prendre des photos aux fameuses Coco Falls. Comme seuls des vrais passionnés de la moto peuvent le faire, nous nous réjouissions de rouler dans un tel endroit avec la pluie pour renforcer la magie du moment. 

En descendant, le soleil nous a encore une fois salué et a fait son travail en nous séchant jusqu’aux « kioskas » à Luquillo. Les « kioskas » comportaient environ soixante places sur une longueur de près d’un demi kilomètre. On pouvait y trouver de la nourriture de casse-croûte, de la cuisine plus raffinée et des bars. Il y avait également des petits kiosques à souvenirs. La mer se trouvait en arrière-plan pour nous permettre de nous baigner ou de savourer le plaisir d’une ballade au bord de la plage. 

Même en écrivant, je me dis encore « WOW », mais la « ride » était encore loin d’être finie. C’était l’heure de retourner vers San Juan. Nous avons dû prendre l’autoroute et je dois lever mon chapeau à tout le groupe, qui s’est faufilé dans le trafic de San Juan avec finesse. Une fois arrivés dans le vieux San Juan, nous avons aperçu, à notre droite, la forteresse San Cristobal et, devant nous, la forteresse San Philippe El Morro, deux sites historiques nationaux. Nous sommes descendus vers le port sur des rues de pierre. Les bâtisses arboraient un style architectural espagnol et étaient peintes en jaune, en rose, en vert et en bleu. Ces bâtiments occupaient chaque côté de la rue et étaient un vrai festin pour les yeux. Nos derniers arrêts avant l’embarquement furent devant la boutique Harley Davidson et au Señor Frogs, pour contrer la déshydratation. 

Dimanche matin, nous avons débarqué les motos à 7 h 30. Le ciel était bleu et la température, déjà chaude. Des motocyclistes de Saint-Thomas nous ont rejoints pour nous guider et barrer les rues. Ils étaient assistés de quelques officiers de police. Nous roulions à gauche là-bas (bizarre, car ce sont les US Virgin Islands, mais l’héritage est britannique, alors….) Tout le monde s’en est bien sorti : je n’ai vu personne essayer de rouler à droite. Il faut dire aussi que nous étions très bien encadrés par nos supers « blockers ». 

Que dire de Saint-Thomas? Tout était parfait. Nous n’avons roulé que sur des routes serpentines avec des vues sur les Caraïbes et sur la végétation tropicale. Nous nous sommes arrêtés sur un des points les plus hauts de SaintThomas. La vue sur Magen’s Bay et sur la mer était stupéfiante. Nous avons continué à serpenter les belles routes, en passant par Red Hook, pour prendre la direction de la plage à Magen’s Bay. La beauté de Magen’s Bay était aussi ravissante que celle rencontrée au sommet de la montagne. Cependant, nous pouvions nous y baigner. Nous y sommes restés quelques heures. Il y avait un casse-croûte et un bar sur place. Piqueniquer au bord des Caraïbes avec une belle gang est merveilleux : oh que la vie est belle! À un moment donné, nous étions dans l’eau et qu’y avait-il sous nos yeux? Une petite tortue de mer! C’était trop cool à voir. Nous étions heureux à la plage, mais c’est là que nous avons réalisé que notre groupe était formé de vrais « bikers ». Notre hôte n’avait pas besoin de chercher quelqu’un ou d’en attendre un autre pour que la bande soit prête à rouler. Tout le monde était changé et attendait avec impatience de reprendre les guidons. C’était le temps de rouler!

Avec un certain sentiment de tristesse, notre journée à Saint-Thomas a pris fin à Havensight Mall et au port. Nous avons eu deux heures pour chercher des souvenirs dans la boutique Harley Davidson, pour magasiner des bijoux, du parfum, de la boisson ou d’autres souvenirs. Nous pouvions également nous détendre au bar. Nous embarquions les motos pour la deuxième fois sur le navire. Cette étape était maintenant réalisée avec plus d’aisance, car elle était plus routinière et parce que tout le monde s’entraidait. 

Nous avons fini notre journée au Sky Bar, à bord du navire, avec Cuno et Pauli, nos guides extraordinaires d’ETA. Après deux journées exceptionnelles, nous avions du plaisir et commencions à connaître davantage les autres motocyclistes. Nous avions tous hâte de rouler à Saint-Martin le lendemain. Hélas, notre passage au dernier port de la croisière, Saint-Martin, a été annulé : la CDC (Centre for Disease Control) a obligé l’Explorer of the Seas à retourner au New Jersey pour subir une désinfection intensive. 

Ce n’était pas du tout le voyage de rêve que nous avions imaginé, c’était bien plus! C’était un voyage exceptionnel avec des gens exceptionnels.  Nous étions partis en croyant que nous allions nous amuser comme des malades, haha. Nous avons véritablement été malades ET nous nous sommes amusés quand même! Nous n’avons pas laissé ce qui est arrivé détruire notre moral. Nous nous sommes encouragés les uns les autres et nous nous sommes serré les coudes comme l’aurait fait une vraie famille. Nous étions 10 personnes qui se connaissaient au sein du chapitre, mais qui ne se connaissaient pas vraiment personnellement. Une femme de notre groupe a avoué sa peur de voyager avec des étrangers. Elle était très contente de constater que tout le monde était super! Un autre a dit qu’il était parti avec des amis et qu’il était revenu avec une famille!

 H.O.G. Laurentides dans les Îles des Caraïbes

Pour ma part, j’aimerais remercier Jean-Yves, Alex, Cathy, Pierre, Guylaine, Daniel, Ginette, François et Marie-Josée pour avoir vécu avec moi cette croisière historique (en plus d’un sens). Je vous apprécie énormément. Je suis très comblée quand je pense à tout le plaisir que nous avons eu malgré la situation difficile sur le navire. Je suis si heureuse que nous ayons eu la chance de rouler dans les Caraïbes ensemble! J’aimerais aussi remercier Roxanne, Pat, Johane, Fern, Martin et Sylvie, nos confrères Québécois que nous avons rencontrés pendant ce voyage. C’était un plaisir de partager ce périple avec vous tous!

Cheryl Haw, Officière L.O.H., Chapitre H.O.G. Laurentides

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