Entrevue de Zabel avec René Larocque et Nancy Labrecque

Entrevues de Zabel avec René Larocque et Nancy Labrecque

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Lors du dernier numéro, Robert Sacks m’a gentiment et généreusement ouvert la porte de ses souvenirs afin que je puisse vous partager son histoire. En relayant au suivant, il me propose donc de rencontrer René Larocque et Nancy Labrecque, qui grâce à l’amour et à leur passion de la moto, unirent leur destinée dans un endroit de rêve. Du rêve à la réalité, ça fait une belle rencontre à vous partager!

Entrevue de Zabel avec René Larocque et Nancy Labrecque

Zabel : René, raconte-moi dans quelles circonstances la moto a fait sa place dans ta vie!

René : Ça vient certainement de mon enfance sur la ferme laitière à St-André-Avellin, en Outaouais. La plupart du temps, pour aider mon père, mon frère et moi on se déplaçait à bicyclette dans les champs. Étant un peu hyperactif, c’était sage de me laisser aller dépenser mon énergie, mais ça n’allait jamais assez vite pour moi! Puis, j’ai commencé à conduire les tracteurs! C’était l’fun! Il y avait plusieurs vitesses! Mais… il ne fallait pas se faire prendre par mon père! Ensuite, vers l’âge de 9 ans, mon frère et moi on a commencé à jouer au hockey. Mais le temps investi au hockey, on ne le dépensait pas à la ferme, alors mon père nous a fait une offre qu’il était difficile de refuser…

Entrevues de Zabel avec René Larocque et Nancy Labrecque

Zabel : Ah bon?

René : Vers l’âge de 12 ans, il propose de nous acheter une petite moto pour nous promener, nous déplacer dans le champ pour l’aider et, bien sûr, avoir du plaisir. Une petite Honda 70cc, avec des tires « ballounes »! Une moto à partager avec mon jeune frère!

Zabel : Joindre l’utile à l’agréable!

René : Oui, ça me permettait de profiter de l’extérieur, d’aider mon père et d’avoir du fun! Puis, vers l’âge de 15 ans, mon père remplace la Honda par une Suzuki DSX 80cc, semi-enduro. C’était plus puissant! On pouvait faire des wheelies, c’était l’fun! Avec les amis, on allait se promener dans le bois, l’hiver dans la neige, sur la glace. On l’a gardée longtemps! Durant la même période, je me suis acheté une mobylette Peugeot, mais dans le bois, ce n’était pas super… Disons que ce n’était pas fait pour la campagne et les côtes! Elle était belle, mais elle n’a pas toughé la run (rires)! Vers l’âge de 17 ans, mon père a acheté un trois roues, un Honda 200cc. Mon frère et moi on pouvait partir ensemble avec les amis. Ensuite, un quatre roues Honda 250cc a remplacé le précédent. Mais le Suzuki était toujours là, jusqu’à mes 46 ans! Et… il fonctionne encore!

Zabel : Ton père, il faisait de la moto?

René : Oh non! Je me souviens lors de promenades en voiture avec lui pendant des journées de repos, on voyait des groupes de motards passer à côté de nous sur la route et mon frère et moi, on était impressionnés et on aimait ça! Mais mon père nous disait : « Envoyez-leur pas la main, envoyez-leur pas la main! Faites rien! » (rires)

Zabel : Ta première routière? Elle est arrivée quand?

René : Le printemps avant mes 30 ans, j’ai suivi mon cours de moto pour ensuite me procurer ma première routière, en signant le contrat d’achat le jour de mon anniversaire. Une Honda magna 750, 1994! J’allais travailler avec, je passais au moins six à sept heures par semaine à la nettoyer! Au mois d’août de la même année, je devins membre de l’Association Moto Rive-Nord. C’est là que j’ai rencontré des amis qui voyageaient beaucoup, Jean-Paul et Hélène Brodeur. À toutes les vacances, ils visitaient le Sud-ouest américain à moto, chacun chevauchant la sienne. Ils nous parlaient de ça avec tellement de passion qu’on a eu la piqûre! Moi qui avais grandi sur une ferme à ne pas voyager du tout… Ils me faisaient rêver!

Nancy : Ce sont nos mentors!

René : Jean-Paul, c’est un passionné des cartes et il a une bonne mémoire! Grâce à cette rencontre et à l’amitié qui s’en est suivie, chaque fois que je planifiais un voyage, j’allais les visiter. Ils me donnaient des conseils, on regardait les cartes ensemble! Suite à nos voyages respectifs, on se rencontrait afin de partager et de discuter des places visitées, des routes découvertes! Ils m’ont donné beaucoup de trucs pour voyager. Moi qui ne parlais pas du tout anglais à l’époque, les voyages m’ont aidé.

Zabel : Parle-moi de tes premiers voyages…

René : En 1997, je commençais donc à aller au Bikeweek de Laconia (NH) et à l’Americade de Lake-Georges (NY), Myrtle Beach (SC), et j’ai découvert la Blue Ridge (NC, VA), les Great Smoky Mountains (TN) et la Skyline Drive (VA). 

Zabel : Tu voyageais toujours sur ton Magna?

René : Oui! Et avec une passagère. Mais en l’an 2000, j’ai changé ma moto pour une Yamaha Roadstar Silverado 1600, avec le trailer, ça nous permettait d’être plus confortables à deux pour voyager. C’est cette année-là que j’ai découvert Las Vegas pour la première fois et en camping, madame! Pas besoin de te dire que la chaleur y était insupportable! C’était mourant! Sur le sable, pas d’ombre… fourmis incluses! Le pire, c’est que le camping était plus cher que le motel! (rires) Puis, l’Utah et l’Arizona avec un détour de quelques jours à se reposer sur la plage en Virginie… Tout ça en 3 semaines! 13 500 km!

Zabel : Ouf! C’est de la route ça!

René : Oui! Quelque temps plus tard, je rencontrais Nancy. Le 24 août 2000, on a commencé à sortir ensemble! 

Zabel : Et toi, Nancy? Comment ta passion a commencé?

Nancy : Quand j’étais jeune, à Québec, j’entendais une moto passer et je m’arrêtais, j’aimais ça! Mais ma véritable passion pour la moto s’est manifestée lors de ma rencontre avec René. Je n’aurais jamais cru qu’un jour, cette passion devienne si présente en moi. Au début comme passagère, j’avais instantanément un large sourire au visage qui apparaissait. J’aimais tellement ça! 

Zabel : Assez pour conduire ta propre moto?

Nancy : Oh oui! Un an après, je suivais mon cours et je me procurais ma première moto, une Yamaha Vstar 650. Quelques mois après, je l’ai remplacée par une Vstar 1100. Ensuite, on a fait la Pirate Run de Ripon, et on s’est mis à rencontrer des gens qui nous parlaient d’autres rassemblements de motos. De fil en aiguille, on a rencontré nos amis de Baie St-Paul à l’Assomption, party organisé à l’époque par Bikers Québec. On a tellement eu de plaisir que cette amitié perdure aujourd’hui. 

Zabel : Racontez-moi un de vos plus beaux souvenirs de voyage à moto.

Nancy : En 2005, on a pris six mois de congé, durant lesquels on est partis pour un roadtrip de trois mois aux États-Unis. 27 000 km avant de retourner à la maison! On a fait un grand tour, en passant par le Bikeweek de Myrtle Beach et celui de Sturgis. Tout a très bien été, même si chacune de nos motos a pris une pause de sept jours à cause de bris mécaniques (les pièces pour nos japonaises de l’époque étant plus difficiles à trouver aux États-Unis) : une fois à Key West et l’autre à Panama City. Disons qu’il y a pire comme endroit pour s’arrêter sept jours! (rires)  À Panama City, quand la moto fut prête à 13 h, on s’est sauvés d’un ouragan qui devait toucher la côte à 16 h… On a été chanceux! Cette année-là, on a fait 35 000 km. À ce jour, on a fait tous les États des États-Unis, mis à part l’Alaska et Hawaii. 

Zabel : Depuis quand avez-vous vos motos actuelles?

Nancy : En 2007, on est entrés dans la famille Harley-Davidson. Après être tombée en amour avec les softails lors d’un show Harley, on est allés chez Léo Harley-Davidson et j’ai acheté mon softail. René a alors choisi son FLHX. On les a modifiés à notre goût. Je ne pourrais pas me passer de la moto, c’est une drogue!

Zabel : Parlez-moi de votre façon unique et originale d’avoir uni votre amour grâce à votre passion!

Entrevues de Zabel avec René Larocque et Nancy Labrecque

Nancy : À l’automne 2012, on décide de se marier. Après 12 ans de vie commune, on voulait un mariage non conventionnel. Nous désirions alors nous marier dans notre endroit de prédilection, soit l’Utah, pour ses routes et ses paysages hors de l’ordinaire. Au début, on devait être que quatre ou cinq personnes, mais de fil en aiguille, on s’est retrouvés 27! Une partie du groupe partait de Montréal en moto, et certains par avion vers Las Vegas. On allait les rejoindre avec nos motos à l’aéroport pour les guider et, du coup, leur faire visiter Bryce, Zion et Capitol Reef. Parents, familles et amis ont participé à cette fête qui unissait non seulement notre amour, mais aussi notre passion. C’est à Moab que nous avons décidé de nous installer pour quelques jours et au parc des Arches que nous avons choisi de nous marier. C’est donc très tôt le matin que nous avons célébré pour éviter la foule et la chaleur! Le klaxon traditionnel de mariage en faisait sourire plusieurs, mais… il n’a pas plu à tous les touristes en quête de calme!

Entrevues de Zabel avec René Larocque et Nancy Labrecque

René : D’entendre gronder nos motos dans les canyons du parc et de voir Nancy en robe de mariée assise derrière moi, quel bon souvenir! Ça a permis à certains de découvrir cette partie des États-Unis qu’ils n’auraient pas vue si cet événement n’avait pas eu lieu. Cette aventure a été exceptionnelle et mémorable.

Zabel : Wow! Merci d’avoir partagé votre histoire avec les lecteurs de Custom Tour! Longue vie à votre amour et passion! René et Nancy, j’ai bien hâte de rencontrer votre ou vos passionnés!

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