Entrevue de Zabel avec Mike et Steve Le Breton

Entrevue de Zabel avec Mike et Steve Le Breton

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Pour le dernier numéro, je rencontrais Céline Dagenais. Grande passionnée de la vie et de la moto, elle a à son tour relayé au suivant en me proposant de rencontrer pas un, mais deux hommes, qui, dans une passion commune, ont mis sur pied Speed Trix. Faisant aujourd’hui office de référence dans la création et la modification de motos, et ce, depuis maintenant 18 ans, les frères Le Breton ont gentiment accepté de nous livrer leur histoire.

C’est donc en longeant la rivière Outaouais et la rivière du Nord par la belle route 344 que je vais rencontrer les deux passionnés. Je vous présente Mike et Steve Le Breton…

Entrevue de Zabel avec Mike et Steve Le Breton

Zabel : Comment a commencé votre amour pour la moto?

Steve : À l’âge de 8 ou 9 ans, on a eu nos premiers mini-trail, des Honda Z-50. 

Mike : À 12 ans, on a eu nos premiers bicycles, des Kawasaki 125 full motocross.  

Steve : Pendant des années et des années, on allait se faire du fun dans le sable sur le bord de la rivière à Saint-André, en motocross avec notre gang de chums. On était six ou sept gars. Le soir, après l’école, la fin de semaine, on était tout le temps là. Tous les jeunes du village s’y retrouvaient. On a même monté jusqu’à Pine Hill en motocross! 

Zabel : C’était avant les consoles de jeux et les cellulaires!

Mike : Oui! C’était le bon temps!

Zabel : Parlez-moi de vos premières motos de route.

Mike : À 18 ans, je m’achetais mon premier Harley! Mais quelques semaines avant, je suis allé voir les bicycles japonais! Je les trouvais tellement beaux! Mais en m’assoyant dessus, ma petite voix intérieure me disait de patienter, qu’autre chose m’attendait. Quelques semaines après, j’allais m’acheter un Sportster 1976! J’ai été partout avec! Il m’est arrivé toutes sortes d’affaires…

Zabel : Comme?

Mike : La pire place où je suis resté pris, c’est en revenant de Lake Placid. Je n’avais pas de pression d’huile. J’ai appelé mon frère et lui ai dit : « Reste à la maison, ça se peut que tu viennes me chercher! ». Bien finalement, mon vieux cheval à 3 pattes m’a ramené jusqu’à la maison! (rires)

Steve : Tu es resté pris à La Malbaie aussi!

Mike : Ah oui! Encore avec le même bicycle. Le sproket est pogné après le drum en arrière. On roulait et en montant dans les côtes, le sproket est devenu lousse et les rivets ont commencé à lâcher. On était dans le trouble, c’était la fin de semaine… On s’est arrêtés dans la cour d’un hôtel et deux crinqués en Harley arrivent « rien que sur un runner ». Il y en a un qui accote sa roue sur le mur à côté de la porte d’entrée du bar. Il commence à déclutcher ça! Je me suis dit : « Sacr…, ils sont fêlés icitte! » (rires). Il met le stand et vient nous voir. On était à quatre pattes en train de regarder mon bicycle. Un des gars nous demande : « Qu’est-ce que vous faites? ». On lui explique le problème. Il nous invite à aller chez lui! On a passé la fin de semaine là, et on a réparé le bicycle! Des grands chums… weird… (rires). Je l’ai gardé longtemps ce bike-là! J’en ai eu trois des 1976!

Steve : Moi, j’avais 22 ans quand j’ai eu mon premier Harley, un Sportster 1000, et je l’ai encore. La dernière année du 1000 fonte. Il était moitié EVO, moitié Shovel. Ça allait bien!

Mike : Puis après, on a commencé à faire des expositions d’autos. Steve travaillait dans l’automobile comme mécanicien et au service, et moi je faisais la peinture. J’ai aussi travaillé dans la réparation des structures d’avions. Ensuite, Steve a ouvert sa shop de bicycles. Dans ce temps-là, on travaillait de jour dans nos jobs, et les soirs et fins de semaine, on réparait des bikes.

Zabel : Qu’est-ce qui vous a fait plonger dans votre aventure, d’ouvrir une shop de motos?

Steve : On avait nos Harley et, trop souvent, ça cognait à la porte chez nous. On nous demandait de checker et de réparer les problèmes. Le dimanche aussi… c’est là que j’ai loué un local. L’aventure Speed Trix a commencé en 1997. Il n’y avait pas beaucoup de places au Québec à l’époque, pas beaucoup de garages pour les motos. On était une douzaine. Dans les années 1990, il y a eu une explosion de nouveaux garages à cause entre autres de l’émission O.C.C. (Orange County Choppers), mais maintenant la situation est revenue à la normale. 

Zabel : Au début, aviez-vous le local actuel?

Steve : Non, un beaucoup plus petit. La bâtisse à côté.

Mike : Au début, on avait l’espace pour travailler sur 3 bicycles à la fois, et encore… c’était assez restreint. On a agrandi, défoncé un mur et après 986 blocs, on avait un local dans le local. On avait alors de la place pour 4 bicycles d’un bord et 3 de l’autre! Aujourd’hui, on peut entrer 128 bicycles! (rires)  

Zabel : Donc, le déménagement dans un local plus grand fut un tournant dans l’évolution de l’entreprise?

Steve : Oui! On a commencé à manquer de place. On a acheté la bâtisse actuelle, une ancienne shop de ruban préencollé. Ça fait sept ans déjà. Au fil des années, on a modifié, rajouté un mur en ciment, des planchers, rentabilisé l’espace, acheté les terrains autour. On est chez nous maintenant. 

Zabel : Votre horaire de travail ressemble à quoi? Avez-vous le temps de faire de la moto?

Mike : On travaille presque autant d’heures que lorsqu’on avait deux jobs, mais maintenant tout se passe à la même place! (rires) 

Steve : Depuis le début, on commence à 7 h 45 et parfois jusqu’à 22 ou 23 h! Les soirs et la fin de semaine, on roule un peu et on fait des road tests

Mike : Les mercredis soirs, on aime bien aller à Ottawa, les bike nights au casino; il doit y avoir 250 autos en plus des bikes. L’ambiance y est très bonne.

Zabel : Quelles sont les spécialités de la maison?

Mike : Mécanique, moteur, modifications, réparations, constructions neuves. N’importe quoi que tu peux dessiner sur une napkin! (rires) 

Zabel : Vous arrivez du show de Toronto. Ça s’est bien passé?

Mike : Oui très bien! Première place : Dresser, première place :–Builder, deuxième place : Pro Builder et quatrième place : Bobber.

Zabel : Wow! Félicitations! Combien avez-vous d’employés?

Mike : On est 5 en saison forte avec Mélanie, la femme de Steve, qui, en plus d’être enseignante, vient nous aider les soirs et la fin de semaine.

Zabel : Avez-vous des enfants? 

Mélanie : On a deux garçons de 12 et 9 ans. Ils ont fait leurs dents sur des clés, ont eu des pyjamas tachés d’huile! (rires). Ils ont vraiment grandi dans cet environnement! Ils sont comme leur père et leur oncle, ils ne jettent rien, gardent leurs 50cc trop petits, mais se promènent encore avec, les jambes pliées! (rires)

Zabel : Eh bien les gars, merci de m’avoir accueillie dans votre repaire! Vous êtes la preuve vivante que la réussite est proportionnelle aux heures travaillées et à l’énergie déployée. Pour avoir fait de Speed Trix (www.speed-trix.com) un chef de file dans l’industrie de la moto au Québec et ailleurs, je vous lève mon chapeau! Votre passion vous permet de bénéficier d’une reconnaissance grâce à la qualité et à l’honnêteté de votre travail. Merci d’avoir partagé, avec les lecteurs de Custom Tour, votre histoire et le travail accompli au fil des ans. Je suis impatiente de savoir qui sera votre passionné(e) dans le prochain numéro! 

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