Échec à Caraquet 

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Nous sommes le lundi 15 août, première journée de vacances annuelles. Ce voyage est planifié depuis le printemps. Nos amis Julie et Guy nous accompagnent moi et ma blonde. La température est parfaite, pas trop chaud, pas trop froid. Nous avons prévu coucher deux soirs à Néguac et un soir à Bouctouche. Le reste de la semaine sera juste improvisé, selon notre désir de prolonger la randonnée, peut-être Shédiac, Moncton… La péninsule acadienne et la côte est du Nouveau-Brunswick sont dans mon top 10, surtout si l’on suit la route le long de la baie des Chaleurs et de l’Atlantique, en passant par tous les petits villages acadiens. Les gens sont accueillants et sympathiques. 

Échec à Caraquet 
Échec à Caraquet 

Nous partons de Rivière-du-Loup. Nous empruntons la route 132 en direction de Mont-Joli. Au rond-point nous prenons la direction d’Amqui, premier arrêt déjeuner. Une heure plus tard nous reprenons la route jusqu’à Matapédia. De là, nous empruntons le pont interprovincial pour traverser du côté du Nouveau-Brunswick. La route 11 nous mène jusqu’à Campbellton. Nous ferons une pause pour le dîner. Nous choisissons la route 134 qui se fait de façon très relaxe. Nous atteignons Bathurst et une pause café s’impose. Le plein d’énergie et le plein d’essence faits, nous partons en direction de Caraquet. À mi-chemin, ma conjointe me signale une perte de puissance sur son Spyder. Tout de suite nous arrêtons dans la cour d’un dépanneur. Chantal (ma blonde) a peine à se rendre dans le stationnement. Décidément nous avons un problème. Le Spyder ne veut plus avancer. La poulie d’entraînement glisse sur l’arbre du moteur. Ça prend une pièce neuve. BRP avait envoyé un rappel de sécurité à ce sujet. J’avais contacté mon vendeur. Ce dernier m’assurait qu’il n’y avait pas de soucis à se faire si la machine ne perdait pas de puissance. Évidemment, maintenant c’est un problème. Nous décidons de faire remorquer la machine chez le concessionnaire le plus près. Nous transférons les bagages sur les trois motos restantes. Nous suivons la remorque jusqu’à Caraquet. Comme c’est le festival acadien, le garage est fermé ce lundi. On décide de laisser la machine dehors. On se rend au motel réservé, à Néguac. 

Le lendemain matin nous sommes de retour à Caraquet pour l’ouverture du concessionnaire BRP. Une petite heure d’ouvrage pour changer la pièce et nous repartons? Eh bien, non! La pièce est indisponible. Le problème est connu mais le fabricant ne suffit pas à la demande. Quelques appels plus tard, aucun garage des alentours ne peut nous dépanner. Nous sommes en mode solution. Continuer le voyage à trois machines? Faire venir la pièce d’un garage ailleurs au Canada et espérer qu’il n’y ait pas de retard? Nous évaluons toutes les options. La décision prise a été de mettre fin au voyage. Je rebrousse chemin afin d’aller chez moi chercher mon camion avec une remorque pour rapporter le Spyder chez mon concessionnaire local. Comme ça, si la pièce prend du temps à arriver, ce sera un moins grand mal. Je pars donc seul en moto pour un aller-retour rapide, en respectant les limites bien sûr, surtout les miennes. Hum! Hum! Chantal sera passagère pour la journée sur la moto de Julie. Chantal, Guy et Julie en profitent pour visiter Shippagan et se rendre au phare de l’île Miscou. De retour à Shippagan, ils ont visité l’Aquarium du Nouveau-Brunswick. Après cette visite, ils ont repris la route en direction de Néguac, puisque notre réservation de deux jours à cet endroit tenait toujours. En passant par Tracadie-Sheila, ils ont profité de l’occasion pour déguster une bonne bière à la microbrasserie Brasseux d’la Côte. La journée achève, ils se sont dirigés au Pub 981 pour le souper. En sortant de là, Guy est venu à ma rencontre à Caraquet pour m’aider à embarquer le Spyder sur la remorque tirée par ma camionnette. Le «timing» était parfait. Je suis arrivé au motel vers 22 h après 900 km de route. 

Mercredi matin, nous retournons chez nous. Chantal me tiendra compagnie. Je décide de prendre la 108, surnommée la Renous. La journée précédente j’avais emprunté la 180 et le bitume était juste ordinaire. Le début commence bien, les premiers kilomètres sont pavés en neuf. Après ça se gâte. C’est pire que la 180. La dernière fois que j’étais passé par là, c’était il y a 10 ans, c’était mauvais. C’était lors d’une escapade en moto en solitaire. Je me disais que ça devait être réparé depuis… Guy et Julie décident de retourner par la 180, en passant par Saint-Quentin. Nous nous donnons rendez-vous à Edmundston pour le dîner. Un dernier petit repas à quatre pour cette fin de voyage imprévue. 

Arrivé chez mon concessionnaire local, surprise! Celui-ci avait une pièce de rechange. La réparation a donc été faite dans l’heure qui a suivi. Le Spyder est à nouveau fonctionnel, au grand plaisir de ma blonde. Pour ne pas rester sur un échec, nous décidons de réserver à Carleton-sur-Mer pour un petit road trip de deux jours avec notre couple d’amis Julie et Guy, question de se faire pardonner. Nous avons traversé le parc de la Gaspésie. La route 299 est un cadeau pour tout motocycliste. Nous sillonnons les Chic-Chocs entre le mont Albert et le mont Jacques-Cartier, le mont Hog’s Back pour sortir près de Maria. Une petite nuitée à Carleton-sur-Mer, c’est parfait pour recharger les piles. Le retour par la vallée de la Matapédia devient presque une routine. Cette route, je ne m’en lasserai jamais. 

Nous n’avons pas vu Bouctouche, Shédiac et Moncton. Ce n’est que partie remise. La force du groupe a fait que dès qu’un pépin surgissait, nous étions en mode solution. Nous avons transformé un échec en revirement de situation. Échec, mais pas échec et mat!

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