Direction Arizona

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En mars, après les “Salons de la moto”, une pause bien méritée “s’impose” ! Je m’exile temporairement pour me “ramollir le raisin” (comme dit mon amie Claire), et recharger mes batteries avant des mois de travail intense. Mais je m’éloigne surtout pour me dépayser et rouler à moto au chaud pendant une saison froide qui parfois, s’éternise… 

Cette année mon choix s’arrêta sur l’Arizona. L’hiver, si on désire aller chevaucher un cheval de fer chez nos voisins du sud à des températures confortables, on doit se concentrer sur le sud des États qui bordent la frontière mexicaine, ou la Floride…

Alors voilà ! Après ma réservation de vol vers Phoenix et ma location de moto réglées, l’imminence de mon voyage m’excite au plus haut point. Je fais mes valises et HOP ! Au programme : les cactus Saguaros, les fleurs printanières du désert, la visite de mes amis à Yuma où on fêtera la pleine lune, un tournage télé sur la route 66 pour l’émission française “Échappées Belles” (Spécial “Arizona-Route 66”), et des surprises, toujours, qui pimentent l’aventure ! J’en ai pour un peu plus d’une semaine à explorer ce beau terrain de jeux !

Direction Arizona

Arrivée à Phoenix : récupération immédiate de la moto et … c’est parti mon kiki ! Ce sera un beau Harley Davidson Street Glide Midnight Blue “flambette” avec seulement 6 miles au compteur, qui me fera office de partenaire de route pendant ces 9 jours.  À ma demande, le gars du concessionnaire de location me conseille afin d’arriver à ma première destination par de jolies routes panoramiques. Maintenant : JE VEUX VOIR MES CACTUS ! Alors en me dirigeant vers Tucson, je traverse d’olfactives orangeraies où les arbres sont en fruits, de merveilleux déserts de cactus (oui oui!) ainsi que des carrières de cuivre gigantesques (par les panoramiques routes 177 et 77)!  Arrivée à Tucson, je m’installe au motel puis me dirige au supermarché et me fait préparer un excellent Burrito ! My God que ça sent bon le Mexique ici ! Nourriture typique, pas chère et c’est sincèrement délicieux ! Je m’amuse en répondant à la caissière par quelques mots que je connais en espagnol : ¡Muchas gracias señora !

Le lendemain matin, le Saguaro National Park m’accueille avec ses majestueux cactus (qui ont tous l’air de personnages me saluant au passage !). J’en suis ébahie et émue… Puis je dois faire un long bout de chemin par l’autoroute (il n’y a malheureusement pas vraiment de routes asphaltées alternatives…) afin d’aller rejoindre mes amis Chris et Shirley à Yuma. Ontariens d’Hamilton, ils m’ont suivie en Provence et en Corse à l’automne et m’accueilleront généreusement dans leur maison d’hiver pour deux jours. Chris vient me retrouver à Dateland (petite ville perdue entre Phoenix et San Diego) et m’explique que la région est excessivement riche en production de verdure maraîchère (tout de même étonnant car on est dans le désert). Et, comme son nom l’indique, à Dateland on trouve des dattes et tout plein de produits transformés dudit fruit ! Le Date Shake est d’ailleurs un must ici ! Importés du Maroc dans les années 1920, les dattiers font dorénavant la réputation de la petite ville en bord de l’Interstate 8, pause obligée pour les voyageurs.

Ce soir-là, à quelques kilomètres du centre-ville de Yuma, nous irons assister à un événements ayant lieu tous les mois dans le désert les soirs de Pleine Lune : “Howling at the moon”. Des gens de tous âges se réunissent ici à compter du milieu de l’après-midi, pour assister à des spectacles musicaux à la tangente western. Food Trucks et ambiance inclus, le point ultime de la soirée est le hurlement à la Lune dès qu’elle apparait à l’horizon ! J’ai eu beaucoup de plaisir mais la Belle Lune avait oublié son rendez-vous, les nuages l’ont plutôt remplacée…

Le lendemain, Chris m’a fait découvrir de merveilleux endroits. Chevauchant sa Suzuki 650 DR 2014, il m’a accompagné aux Imperial Sand Dunes en Californie ! Un incroyable paysage lunaire de dunes à l’infini s’offre à moi : vraiment magique !  Sur la route du retour j’ai vu : une oasis paradisiaque avec ses Hot Springs et ses palmiers verdoyants, le fameux mur à la frontière mexicaine puis, le Center of the World (endroit ludique et surtout éducatif) à Felicity, petite ville de… 2 habitants. L’heure de l’apéro arrivée, j’ai finalement goûté à la SUPER MANGO MARGARITA que Shirley aime tant ! Gigantesque slush alcoolisée à la mangue épicée…

Je pars ensuite seule vers le nord. 

Sur la route du désert, on trouve toujours des trucs bizarres, ça ajoute au mystère et : J’ADORE ! En roulant sur la 95, j’aperçois dans le ciel un immense dirigeable espion appartenant à la NSA, à Quartzsite, je visite un cimetière avec au milieu une tombe pyramidale (Hi Jolly’s Tomb) en l’honneur du premier chamelier engagé par l’armée américaine au milieu du 19 ième siècle (Eh oui ! L’armée a importé des chameaux aux États-Unis à cette époque afin de transporter la marchandise). C’est ensuite le London Bridge à Lake Havasu City qui m’attend, véritable pont anglais démantelé en 1967, acheté par l’américain fondateur d’Havasu Lake puis reconstruit entre 1969 et 1971 au-dessus d’un canal du lac Havasu… C’est donc ainsi, (en passant la 95 est très jolie entre Parker et Lake Havasu City) que je me rends à la Mother Road

Le lendemain matin, je dois rencontrer l’équipe de tournage de l’émission française “Échappées Belles” où je serai appelée à partager ma passion pour la moto, l’Arizona et la route 66.  Ils viennent d’arriver sur Phoenix et ont quatre heures de route pour se rendre à Kingman. Je reçois un texto pendant la nuit : BANG ! Tournage annulé, ils doivent retourner en France car le président ne veut pas d’eux en territoire américain*. Ils m’invitent tout de même pour un petit-déjeuner chez Mr D’z (Célèbre “diner” de la route 66). J’ai alors l’immense plaisir de les rencontrer et de rigoler avec eux. Nous devions passer 3 jours ensemble… Ce n’est que partie remise ! Superbe rencontre avec Sophie Jovillard la gentille présentatrice, Pascal-André Villa le corse réalisateur, Yann Manier l’ingénieur du son et Julien Sterle, l’assistant. À bientôt les amis ! 

Je prends donc une pause d’une journée pour faire un peu de lavage et me reposer. “Prends le train pendant qu’il passe” disaient-ils ! Ha ! Ha ! Ha ! Mais ici, le train passe aux demi-heures, même la nuit, et les oiseaux chantent en dormant…pour vrai ! 

Ensuite, je retourne vers le SUD car on gèle ici !

Effectivement, à cette période de l’année, c’est plutôt froid à la hauteur de la 66. Arizona n’égale pas toujours et partout chaleur ! Quand on indique sur le panneau d’autoroute : Conditions hivernales, soyez prudents !… Ça veut tout dire ! Brrrrr! 

La région ayant subi de fortes pluies lors des deux journées précédentes, l’arrivée des crues soudaines (flashfloods) bloque des routes et je dois parfois modifier mon itinéraire. Il est possible, à l’occasion, d’avoir à traverser des rivières improvisées. Les options de routes alternatives sont plutôt nulles dans cette région alors soit on traverse ou on revient sur nos pas. Généralement, des panneaux nous avisent à l’avance, mais ça peut arriver tout de même assez vite. Je me permets de découvrir la 96 entre Nothing (oui oui!) et la 89. Puis le Granite Mountain Hotshots Memorial State Park (la route pour s’y rendre est impressionnante) propose un 11 km de marche en montagne (avec vue) afin de commémorer la mort de 19 pompiers lors d’un feu de forêt le 30 juin 2013… RIP.

Toujours en suivant le soleil, je me rapproche de la frontière mexicaine par une route panoramique : la 83. Mon objectif du jour : Tombstone. Ville historique fondée en 1879, elle s’est développée de manière significative au milieu des années 1880 grâce aux mines d’argent. Sa population est passée de 100 à environ 14 000 habitants en moins de sept ans ! Surtout connue comme le site de la fusillade à l’O.K. Corral, cette petite ville western a gardé son cachet d’antan et offre aux touristes moultes activités et animations de rue pour le plus grand des plaisirs. Ce plongeon dans la fin du 19 ième siècle rempli de coups de fusil, de sable et de cowboys est unique et vaut le détour. Je devais ensuite me rendre à Bisbee, mais la situation mondiale du moment m’oblige à me réserver une journée de travail avant mon départ et à préparer mon retour à la maison.

Après cette incursion historique, je retourne donc vers Phoenix et j’en profite pour visiter le Saguaro National Park, mais cette fois du côté est de Tucson. Une belle boucle asphaltée à sens unique me permet de rouler à travers mes beaux cactus, comme sur des montagnes russes ! Le GROS coup de cœur du jour : l’ascension du Mont Lemmon! À voir ! J’ai même déniché une poutine au menu à Summerheaven, près du sommet !

Direction Arizona

C’est donc ainsi que je termine ce merveilleux voyage en solo sur une moto ««sur la coche»» avec des températures variées (6 à 26 degrés Celsius), des routes parfaites et de belles rencontres. 

J’ai donc profité de ma quarantaine du voyageur pour vous faire partager ces moments de bonheur. Dès que la situation le permettra, continuez de voyager à moto, c’est enrichissant et délicieux ! Bonne route !

* Il faut comprendre que nous sommes en début de la crise du de la COVID-19.

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