CustomTour

Essai de la Honda CB1000SP 2025: un molosse qui sait danser le ballet

La Honda CB1000SP avec son allure racée

– PUBLICITÉ –

La Honda CB1000SP 2025, c’est un peu comme ce chum qui débarque à ton party avec une chemise repassée, des bottes propres et une bouteille de rhum : je ne nommerai personne, mais tu sais que la soirée va être solide. Honda a décidé de donner un coup de jeunesse à son imposante naked, question de rester compétitif dans un marché où les bêtes européennes comme la Ducati Streetfighter V4 ou la KTM Super Duke R aiment bien voler la vedette. Mais, la CB1000SP 2025 arrive avec une attitude différente : moins “bad boy” qui veut t’arracher les bras, plus “je suis civilisé, mais attention, je peux encore t’envoyer le cœur dans la gorge si tu tournes trop la poignée”.

La CB1000SP a subi une petite cure de rajeunissement.
La CB1000SP a subi une petite cure de rajeunissement.

Premier contact

J’embarque sur la route. En ville, la CB1000SP se conduit comme un scooter de luxe. Pas parce qu’elle manque de puissance, oh que non, mais parce que tout est fluide. L’embrayage est doux, la boîte passe les vitesses comme du beurre fondu, et le quickshifter me fait presque oublier que j’ai un levier d’embrayage. Sérieux, ça shift plus smooth que ma grand-mère quand elle glisse une tarte aux bleuets fumante du four au comptoir.

Une fois sorti de la circulation, je me permets un petit test d’accélération. J’ouvre la poignée… et là, c’est comme si je venais de donner un coup de pied dans une ruche de guêpes enragées. Le moteur grimpe dans les tours avec une facilité déconcertante, et le son… oh le son ! Pas agressif comme un heavy metal de garage, mais plutôt un bon vieux rock progressif : riche, harmonieux, juste assez intense pour te donner des frissons.

Douce et agressive à la fois.
Douce et agressive à la fois.

Design et finition

Visuellement, la CB1000SP 2025 est un beau mélange de sobriété japonaise et de clin d’œil sportif. Les lignes sont tendues, le phare avant LED a un regard qui dit : « Je vais pas te crier après, mais je vais quand même te surveiller si tu fais une niaiserie. » La version SP apporte des finitions de luxe : peinture deux tons, détails polis et quelques accents métalliques qui brillent assez pour que ton voisin arrête de tondre sa pelouse juste pour venir zieuter.

Le réservoir est large mais pas trop, les proportions sont bien balancées, et surtout, tout est ajusté avec la précision d’un horloger suisse… mais sans la facture suisse. On sent que Honda a misé sur la qualité de fabrication et la durabilité, le genre de moto que tu sais déjà que tu pourrais revendre dans dix ans sans qu’elle tombe en morceaux.

Un mélange de sobriété japonaise et de clin d’œil sportif 
Un mélange de sobriété japonaise et de clin d’œil sportif 

Moteur et performances

Sous le capot (façon de parler, parce qu’il n’y a pas de capot sur une naked), on retrouve le quatre cylindres en ligne de 998 cm³ peaufiné pour 2025. Honda annonce 148 chevaux, soit pas de quoi faire peur à une Panigale, mais assez pour te catapulter de 0 à “mon permis est en danger” en une poignée de secondes.

Ce moulin, c’est comme une vieille recette de tourtière que ta grand-mère a améliorée avec un soupçon de nouveauté : ça reste familier, ça goûte bon, et ça se digère bien. La réponse à l’accélérateur est douce, progressive, mais quand tu dépasses les 7000 tr/min, ça se réveille et ça chante comme un karaoké de Céline Dion après trois shooters.

La boîte à six vitesses est précise comme un couteau à steak neuf, et le quickshifter bidirectionnel inclus sur la SP rend les changements de vitesse aussi fluides que du sirop d’érable qui coule sur une crêpe chaude.

Quatre cylindres en ligne peaufiné pour 2025
Quatre cylindres en ligne peaufiné pour 2025

Partie-cycle et tenue de route

La CB1000SP 2025 est équipée d’une fourche Showa entièrement ajustable à l’avant et d’un mono-amortisseur à l’arrière. Traduction : ça colle à la route comme un p’tit Jésus dans la crèche. En ville, ça avale les trous d’asphalte des routes québécoises avec dignité (pas comme ton Civic 2003 qui perd une roue sur chaque nid-de-poule). En conduite sportive, la suspension garde la moto stable, précise et rassurante.

Le châssis est rigide sans être brutal, et l’empattement bien calculé donne un équilibre parfait entre maniabilité et stabilité. Bref, tu peux attaquer les courbes sans avoir peur que la moto te fasse un mauvais coup.

Les freins Brembo ajoutent un mordant digne d’une chicane d’héritage familial : ça mord vite, fort, et sans compromis. Le levier est réglable et donne un bon feeling, ce qui inspire confiance quand tu décides de tester si les limites de vitesse sont vraiment « suggérées ».

Technologie et électronique

Honda n’a pas oublié le côté techno. On a droit à un écran TFT couleur 5 pouces, qui affiche tout ce qu’il faut : vitesse, rapports, consommation, modes de conduite. C’est clair, net, et facile à lire, même quand le soleil frappe fort.

Les modes de conduite (Rain, Standard, Sport, et un personnalisable) adaptent la réponse du moteur, le niveau du « traction control » et l’ABS. C’est pas une usine à gaz comme sur certaines européennes, mais ça fait la job. Au guidon de cette CB1000SP, il est facile de partir 5 minutes pour finalement recevoir un appel de ta blonde qui veut savoir pourquoi tu n’es pas encore revenu du dépanneur après trois heures.

Écran TFT couleur de 5 pouces et commutateurs facilement accessibles
Écran TFT couleur de 5 pouces et commutateurs facilement accessibles

Confort et ergonomie

La position de conduite est semi-sportive, semi-relax : un peu comme si tu essayais de t’asseoir droit à table, mais que tu finis toujours par t’accoter sur ton coude. Le guidon est assez large pour donner du levier dans les courbes, les repose-pieds sont placés pour garder une touche sportive sans casser les genoux, et la selle est étonnamment confortable pour une naked de ce calibre.

Est-ce que c’est une moto pour faire Montréal–Gaspé sans pause ? Pas réellement. Mais, pour une bonne ride de 300 km avec quelques arrêts crème molle, c’est parfait.

Position de conduite semi-sportive, semi-relaxée 
Position de conduite semi-sportive, semi-relaxée 

Verdict

La Honda CB1000SP 2025 n’essaie pas de jouer dans la même cour que les monstres de 200 chevaux. Elle préfère être la moto équilibrée, raffinée et fiable qui te donne du fun sans t’envoyer directement au tribunal.

C’est une machine pour le motocycliste qui veut une grosse naked de prestige, bien équipée, mais sans l’entretien capricieux d’une Italienne ou les excès d’une Autrichienne hyperactive.

En gros : si tu veux un bon mélange de performance, de confort et de style, la CB1000SP 2025 est comme une bonne poutine classique avec du fromage frais : simple, efficace, pis ça fait toujours sourire. C’est la moto parfaite pour celui qui veut de la performance, mais qui n’a pas envie de passer ses soirées dans le garage à régler des bibittes électroniques. Elle est fiable, belle, et prête à tout.

La CB1000SP est une moto équilibrée.
La CB1000SP est une moto équilibrée.

Je remercie Honda Canada qui a rendu cet essai possible.

Équipements portés lors de cet essai :

  • Casque : CKX Atlas.
  • Manteau : Oxford Montréal 4.0
  • Bottes : Falco Liberty 3
  • Pantalon: Leatt ADV Rally 5.5
  • Gants : Leatt ADV Rally 5.5

– PUBLICITÉ –

ARTICLES CONNEXES

– PUBLICITÉ –

MENU

RECHERCHE