La sécurité sans détour
Cette année, les motocyclistes du Québec sont invités à enfourcher leur « machine à voyager comme dans l’temps » avec une idée simple en tête : garder la tête claire et le plaisir intact. C’est pourquoi la Fédération Motocycliste du Québec (FMQ) lance Plaisir à moto en toute sobriété, une série de 15 capsules vidéo qui allient information de qualité, bonne humeur et humour un peu grinçant, pour traiter des dangers de la conduite avec les facultés affaiblies.
Quatre grands thèmes structurent la série:
Une série qui va faire beaucoup de millage
Le projet s’articule autour de 15 capsules (12 en français, 3 en anglais) d’une durée de 4 à 5 minutes. Celles-ci sont diffusées du 24 juin à la mi-octobre 2025, à raison d’une capsule par semaine sur le site plaisiramoto.com, sur les réseaux sociaux de la FMQ, ainsi que sur des plateformes partenaires, dont le réseau des médias de Québecor.
Pour Daniel Savoie, l’idée était claire dès le départ : « J’avais envie de jouer avec les archétypes et les stéréotypes sans tomber dans la morale. Kevin est là pour faire réagir, mais aussi pour ouvrir la discussion. »
Ce personnage, à mi-chemin entre le vieux biker de ruelle et le beau-frère un peu gossant, a les idées imbibées de clichés sur le mythe du motard, mais, comme on dit : il a aussi un bon fond ! Il dit tout haut ce que certains pensent tout bas… et permet de dédramatiser des sujets souvent tabous dans le milieu de la moto.
Ce jeu de miroir donne du rythme aux capsules. L’humour n’est jamais gratuit : il sert à réveiller les consciences, à piquer la curiosité. C’est aussi une façon d’installer un ton bienveillant, qui tranche avec les approches parfois culpabilisantes des campagnes de sécurité routière.
Ce qui distingue Plaisir à moto en toute sobriété, c’est son approche globale. Le discours n’est pas seulement scientifique ou normatif : il est relationnel, psychologique, culturel et même humoristique. On parle de perception du risque, de dynamique de groupe, de pression sociale, d’acceptabilité culturelle, de changement de comportement, de gestion des relations ou encore de conciliation plaisir-respect.
La FMQ s’appuie sur des années d’expérience, sur du travail constant à des tables de concertation pour faire avancer l’acceptabilité sociale, et sur des données troublantes : la conduite avec les facultés affaiblies (alcool, drogues légales ou non, médicaments) est encore présente dans une part importante des accidents graves ou mortels en moto. Au Québec, environ 24 % des motocyclistes décédés entre 2016 et 2020 présentaient de l’alcool ou des drogues dans leur organisme, selon la SAAQ.
Près d’un tiers des accidents impliquant une moto se produisent en situation de perte de contrôle et, dans ceux-ci, une bonne part serait aussi due à la distraction, à l’agressivité et à la sous-estimation des effets de médicaments qui paraissent souvent bien anodins.
Mais la FMQ a surtout voulu prévenir, informer et fédérer. Sylvain Bergeron le résume ainsi : « Ce qu’on veut, c’est pas juste des « Ouais, c’est important la sécurité » quand quelqu’un te met un micro sous le nez ou te questionne dans un souper de famille. Ce qu’on veut, c’est que les adeptes de moto se posent LA vraie question : Toi, qu’est-ce que tu fais concrètement pour rouler plus safe ? »
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© 2023 Raven Média. Tous les droits sont réservés.
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